Par Défense des droits au service des consommateurs | 16 mars 2022 -
Hier était la journée mondiale des consommateurs. Sébastien Bois, intervenant en défense de droits au Service d’aide au consommateur, a profité de l’occasion pour dénoncer l’obsolescence programmée de nos produits par les fabricants.
Une pétition pour lutter contre l’obsolescence programmée avait été déposée à l’Assemblée nationale en 2019. Avec plus de 45 000 signataires, Sonia LeBel, la ministre de la Justice de l’époque avait pris acte de la demande et des consultations avait été prévues par l’entremise de l’Office de la protection du consommateur. Toutefois, depuis ce temps, rien n'a évolué. Simon Jolin-Barrette, qui occupe maintenant le poste de ministre de la Justice, ne se montre pas préoccupé par le problème. La revue Protégez-Vous rappelait d'ailleurs qu’en avril 2021, les députés québécois avaient voté, à l’unanimité, l'adoption d'un principe d’un tel projet de loi. Une loi contre l'obsolescence programmée pourrait être un outil important face à la crise écologique et l’appauvrissement de la population.
La pétition déposée contre l’obsolescence programmée indiquait que de nombreux fabricants bafouent les droit des consommateurs en brimant le droit à la durabilité, à la qualité des biens ainsi que le droit à la réparabilité des produits.
En Europe, la France condamne l’obsolescence programmée depuis 2015. Epson et Apple ont d’ailleurs été reconnus coupables grâce à cette loi. Certains États américains réglementent aussi cette pratique.
La loi française définit l'obsolescence programmée comme étant «l'ensemble des techniques par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à réduire délibérément la durée de vie d'un produit pour en augmenter le taux de remplacement».
Quand nos aînés mentionnent que, dans leur temps, les produits duraient plus longtemps... ils ont bien raison!
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